Sultanat d'Oman

et Emirats Arabes Unis

 

 

Période : Du 17 mars au 26 mars 2005.

Organisation : vol sec, location de voiture (4x4) et hôtels trouvés sur place.

Parcours : Dubaï (E.A.U), Sohar, Nizwa, Mascate, Sur, Ibri, Al Aim, Abu Dhabi (E.A.U)

Transport : Emirates pour Paris - Dubaï aller/retour 

Carte et parcours : cliquez sur le globe

Un seul mot : je reviens enchanté de mon petit séjour dans ce pays aux confins de la péninsule arabique. Ce fut un plaisir constant d’y voyager, avec chaque jour, de nouvelles surprises, sans difficultés majeures et en toute quiétude. Le sultanat d’Oman est un pays très simple à visiter, en individuel et même avec des enfants. C’est un pays qui dispose d’un bon niveau de développement et d’infrastructure, avec tous les services nécessaires au voyageur qui souhaite un niveau de confort moyen, voir élevé. De plus, dans l’ensemble, il s’agit d’une destination assez bon marché, si l’on ne cherche pas les prestations de très haut niveau.

Le climat : la meilleure saison pour voyager dans cette région semble être de la fin de l’automne au début du printemps. Au mois de mars, j’ai eu des températures idéales, entre 25 et 30 degrés. Il y fait presque continuellement beau, avec un ciel parfois à peine voilé. Il peut y avoir des orages, violents mais brefs, surtout dangereux si l’on se trouve en montagne dans un wadi (gorge d’un torrent). Pour le reste de l’année, les températures deviennent insupportables, sauf dans le sud du pays,à Salalah, où la mousson rafraîchit un peu l’atmosphère. La mer avait elle aussi une température idéale en ce mois de mars, 25 degrés.

La géographie : le pays, un peu plus grand que la moitié de la France (300.000 km²), est principalement désertique. On trouve deux chaînes de montagnes : une au nord du pays, le Hajar, qui longe toute la côte d’ouest en est, et dont le sommet le plus élevé culmine à 3009 m, et le Dhofar, au sud du pays, qui culmine à 1812 m. Entre les deux, une immense zone désertique qui couvre les deux tiers du pays. N’oublions pas la région du Musandam, séparée du territoire principal du sultanat par les Emirats Arabes Unis, qui domine le détroit d’Ormuz.

Pour ma part, ma découverte du sultanat d’Oman s’est limitée à la partie nord du pays, de part et d’autre de la chaîne de montagne du Hajar. Il s’agit de la partie du pays la plus peuplée et qui présente déjà une très grande variété de paysages et de curiosités. Une découverte complète du pays mérite une excursion dans la province du Dhofar au sud du pays, à plus de 1000 km en voiture, ou accessible en avion. Mon temps de séjour dans le pays ne me permettait pas de m’y rendre.

Mon choix de parcours : je disposais d’une huitaine de jours pour découvrir le pays. D’autre part, étant dans la région, j’étais également intéressé par la découverte de la ville de Dubaï, la nouvelle Manhattan du désert, aux Emirats Arabes Unis. Je choisi donc, après bien des hésitations, l’alternative suivante : arriver et repartir de Dubaï, et découvrir le sultanat d’Oman à partir des Emirats. Certes, je sacrifiais par manque de temps la découverte de la partie sud du sultanat, mais je me donnais un peu de temps pour me faire une idée des Emirats.

Pour y aller : pour ce qui est des connexions aériennes, il est assez facile depuis Paris d’aller au sultanat d’Oman, avec presque toujours une escale cependant : toutes les compagnies du golfe (Gulf Air, Emirates, Qatar airways, etc…) ainsi que de nombreuses autres compagnies européennes desservent Mascate, la capitale du Sultanat. On trouve des vols à 500 € minimum. Les horaires ne sont jamais très pratiques (arrivée très tardive ou départ très matinal). Pour ma part, je trouvai par internet un vol direct pour Dubaï avec Emirates à moins de 500 €. 7 heures de vol, une compagnie au service d’excellente qualité, juste l’inconvénient d’une arrivée tardive.

Formalités : pas de problème de visa pour les Français, on l’obtient à l’arrivée contre 15 euros environ. Il faut juste remplir une fiche et attendre un ou deux tampons. Je l’ai obtenu au poste frontière avec les Emirats, donc à l’aéroport, il ne doit pas y avoir de difficulté non plus. Pour les Emirats, on obtient le visa (gratuit) à l’aéroport.

Transports sur place : sans conteste, si l’on voyage au sultanat d’Oman en individuel, il est indispensable de louer une voiture. L’utilisation des transports en commun fera perdre beaucoup de temps et limitera l’autonomie. Reste à savoir ensuite quel type de véhicule louer : soit une voiture de ville classique, soit un 4x4. Objectivement, je recommande le 4x4. Le réseau routier du pays est excellent, et pour la plupart du temps, une berline classique sera suffisante. Mais ne pas posséder de 4x4 vous fera rater certaines excursions d’un grand intérêt : il est des pistes qu’il est absolument impossible de pratiquer sans ce type de véhicule. Reste bien sûr qu’il existe une sérieuse différence de prix entre les deux catégories de véhicule, qui peut aller du simple au double. Donc, tout dépend de vos moyens. Pour ma part, j’ai réglé mon problème de location de voiture d’une manière un peu particulière. Je me suis rendu compte, en me renseignant sur internet que les locations à Dubaï étaient moins onéreuses qu’au sultanat d’Oman. Je trouvai chez Hertz un tarif pour un petit 4x4 (Honda CRV) à moins de 300€ la semaine en kilométrage illimité. Hertz permet, en prenant une assurance complémentaire (de 80 € pour la semaine) d’être assuré sur le sultanat. Attention, cette assurance est obligatoire et n’est pas proposée par tous les loueurs aux Emirats. Il semble possible de la souscrire indépendamment du loueur au poste frontière entre les Emirats et Oman. A 380 € en kilométrage illimité pour découvrir les Emirats et Oman, je pense avoir fait une bonne affaire. A Oman, la location de 4x4 est plus onéreuse : certes, les véhicules sont plus puissants (genre Toyota Land Cruiser 4.8 litres) mais le kilométrage est souvent limité (genre 200 km par jour). Ayant fait 2.900 km en une semaine, il ne s’agissait donc pas pour moi de la bonne solution… Je ne peux cependant pas totalement recommander la solution que j’ai utilisée car je me suis aperçu (après coup…) que le contrat Hertz ne m’autorisait qu’à rouler sur des routes pavées. C’est donc à mes risques et périls que j’ai circulé parfois sur des pistes et dans des Wadi. A vous de voir…

Le réseau routier : comme je l’ai dit précédemment, il est excellent. Les routes principales sont la plupart du temps à 4 voies, dans un état impeccable. Attention, elles sont moins sécurisées que nos voies expresses et autoroutes, avec des piétons, des taxis qui s’arrêtent, etc… A l’entrée des villes principalement, elles sont de plus souvent fleuries et largement éclairées. Des jardins de fleurs et d’arbustes sur des centaines de kilomètres au total, c’est un travail minutieux et énorme. Les indications sont assez bonnes, en arabe et en toujours anglais. Des stations service au standards occidentaux jalonnent les routes, avec des boutiques pour se ravitailler si nécessaire en nourriture et boissons. L’essence est très bon marché, guère plus de 20 centimes d’euro au litre, le rêve… J’ai rarement fait un plein pour plus de 10 euros !

Les hôtels : Il ne s’agit pas encore d’ un pays très développé du point de vue touristique et les infrastructures hôtelières sont encore assez limitées. On pourra s’en réjouir ! Il existe beaucoup d’hôtels d’un relatif luxe, voir grand luxe, et donc onéreux. Ce n’est pas cette catégorie qui m’intéresse, bien évidemment. On peut trouver assez facilement des hôtels de catégorie 2 ou 3 étoiles dans une tranche de prix allant de 30 à 40 euros. Propreté, espace, télévision satellite (arabsat, pas terrible…) parfois une piscine, petit déjeuner inclus, ces tarifs me paraissent tout à fait correct dans l’ensemble, inférieurs aux tarifs français pour des prestations identiques, c’est sûr !

La nourriture : rien à redire, c’est un pays vraiment bon marché. Je suis rarement à la recherche de la gastronomie en voyage, je privilégie l’utilitaire : un petit restau de ville, propre et authentique (j’évite le restau d’hôtel généralement). Et bien, on mange très bien au sultanat pour…trois euros ! Commandez dans une petite gargote un demi poulet grillé. On vous le servira accompagné d’une soupe de viande ou de légumes, d’une salade de concombres et de tomates, d’une purée de homos (pois chiche), de galettes de pain, d’une bouteille d’eau et d’un thé. Tout ceci est largement suffisant pour se nourrir et ne pas grossir ! Au bord de la mer, il faut aussi profiter du poisson (un peu plus cher). Ne cherchez pas d’alcool, il n’y en a pas (ou très peu, dans les hôtels uniquement, et assez cher).

La population : dans l’ensemble, accueillante. On se sent très bien au sultanat d’Oman (aux Emirats aussi d’ailleurs). Les occidentaux sont regardés comme une composante parmi d’autres, sans aucune animosité. Vous n’êtes pas sollicité, ou tellement rarement. Bien souvent, dans les villes particulièrement, on a plutôt l’impression d’être en Inde que dans un pays arabe : il y a dans ces pays une très forte proportion d’immigrés de ces régions (Inde, Bangladesh, Sri Lankais). Ce sont bien sûr principalement des hommes. Ils viennent ici chercher et prendre le travail que la population locale ne veut pas effectuer.

La position des femmes : si la femme a sans doute sa place dans la société omanaise, elle ne l’a pas dans la rue… La position de la femme m’apparaît très rétrograde. Elle est bien moins présente dans la vie sociale qu’en Iran par exemple. Elle est la plupart du temps voilée, voir totalement voilée, sans même le regard apparent. Les femmes que l’on voit dans la rue sont surtout des immigrées (indiennes par exemple)

Le niveau de vie : difficile d’en avoir une idée précise. Il semble y avoir d’importantes inégalités, entre les Omanais et les immigrés, bien sûr, mais entre Omanais eux-mêmes. Il y a des nababs du pétrole et de pauvres pêcheurs ou paysans. Un élément objectif : le PNB moyen par habitant est 3 fois inférieur au ratio français en dollar. Mais le coût de la vie semble beaucoup moindre (biens de consommation, énergie, alimentation), donc objectivement, ils sont plus riches qu’il ne semble sur le papier. On peut voir au bord de la mer ou dans les montagnes de très pauvres maisons, plutôt proches de la cahute. En ville, même les petites, on pourra voir d’immenses et prétentieuses villas blanches immaculées, à vitres fumées et colonnades (d’un goût donc parfois douteux…), avec BMW ou énorme 4x4 Toyota garé devant. Pour résumer, on n’a pas une impression globale de pauvreté dans ce pays, surtout à Mascate, qui donne même souvent une image d’opulence.

Les commerces : les magasins sont souvent tenus par des indiens. On trouve partout dans les villes des petites épiceries et facilement tout ce qu’il faut. Il n’y a pas de galeries commerciales de type occidental dans les villes, sauf à Mascate, où le Carrefour est aussi bien achalandé (hormis l’alcool !) que son homologue parisien, et en plus clean.

L’automobile : beaucoup de voitures (peu de frais d’essence !), presque exclusivement des japonaises et des coréennes. Des berlines 3 corps et un nombre considérable de 4x4, principalement de très gros modèles (moteur 4 ou 5 litres). Toujours très propres, on peut, parait-il, avoir une amende pour un véhicule sale. Quelques allemandes (BMW, Audi, VW et Mercedes), quelques très rares Peugeot, j’ai vu une Renault Clio !

L’argent : le Rial vaut 2 euros environ, la conversion est simple. Il y a des banques et des distributeurs de billets (Visa et Mastercard) en anglais dans toutes les villes. Des cabines téléphoniques partout également, communication immédiate avec la France, avec des cartes à puce à 3 Rials.

Les guides touristiques : je suis parti avec le Petit Futé sur Oman, tout récent (2004) et qui m’a très bien convenu (lieux de visite, hôtels). Il n’est pas parfait (quelques imprécisions) mais c’est le seul guide pratique du voyageur individuel disponible en Français. Je suis également parti avec le Lonely Planet Peninsula Arabia, récent également (2004), en anglais. Moins complet sur Oman, et beaucoup d’informations inutiles, puisque tous les pays de la péninsule arabique. Pas de Routard (de toute manière, pour ce que j’en pense…). J’ai vu des touristes allemands avec un guide sur Oman (en allemand) aussi volumineux que le Lonely Planet, lui consacré à toute la région ! Les Allemands, très nombreux comme touristes dans ce pays, sont souvent à la pointe en matière de guide.

Passons maintenant à mon récit au jour le jour...

 

en construction...livraison prévue avril/mai 2005