Roumanie

 

 

Dimanche 14 août 2005 : monastères de Sucevita et ensuite de Moldovita, col de Prislop, Borsa. 

Nous enchaînons les monastères, puisque, en repartant vers l'ouest de la Moldavie, nous allons visiter les monastères de Sucevita et ensuite de Moldovita. Nous déjeunons à Campulung Moldovesnesc et quittons la Bucovine pour se diriger vers les Maramures, en franchissant une chaîne de montagne, les monts de Rodna. C'est une très belle région à traverser. Par contre, au col de Prislop, à 1416 mètres d'altitude, se tient, on ne sait pourquoi, une sorte de foire, tout en haut de la montagne. cela serait assez amusant sauf que la circulation est totalement bouchée dans les deux sens, la petite route de montagne ne permettant absolument pas de faire passer le flux des véhicules entre ceux qui sont stationnés. Nous resterons bloqués là haut presque deux heures !  Nous redescendons enfin l'autre versant et faisons étape pour la nuit à Borsa, petite ville touristique mais sans grand charme.

 

 

Le monastère de Sucevita

Le monastère de Moldovita

A l'ouest de la Bucovine

 

Lundi 15 août 2005 : Les villages des Maramures et Sighetu Marmatiei

Nous passons la journée dans les Maramures. Le temps est au beau et la campagne roumaine dans cette région est magnifique. Petits villages typiques et paisibles, nature verdoyante et vallonnée, c'est beau et bucolique. Nous enchaînons les petites églises, toutes aussi charmantes les unes que les autres : Feresti, Sarbi, budesti, Desesti, Berbesti. C'est le 15 août, et le matin, les églises des villages sont pleines pour la fête de la vierge. Le soir, nous nous posons à Sighetu Marmatiei, petite ville qui fut commerçante avec les restes d'une architecture austro-hongroise, pas désagréable. Nous dormons à l'hôtel Tisa, l'établissement principal de la ville, sur la grande place. Deux chambres assez monacales, mais le lieu est agréable. Le soir, nous nous baladons en ville et prenons un café à une terrasse, ce qui est encore assez rare dans les villes de la région.

 

Campagne des Maramures

 

Mardi 16 août 2005 : Sapenta, Cluj Napoca

Nous prenons la route vers 9h00 et nous dirigeons vers l'ouest, à Sapenta. Nous longeons en cet endroit la frontière Ukrainienne de très près. Sapanta est connue pour son petit cimetière, où chaque tombe est décorée par des croix en bois peintes, avec la représentation du défunt. Bon, c'est une étape touristique pas obligatoire. 

Cimetière de Sapanta

 

Direction, plein sud, pour atteindre la ville de Cluj Napoca. Il y a pas mal de route et le temps n'est pas terrible. Nous déjeunons dans une ville assez industrielle appelée Baia Mare. nous atteignons Cluj vers 16h00. Nous sommes de nouveau en Transylvanie. Cluj est une grande ville (près de 500.000 habitants), à la croisée des grands axes d'échanges, avec une activité importante. Dès le 18ème siècle, elle était capitale de la région et son architecture baroque développée démontre l'importance de sa situation. C'est également une ville universitaire importante, avec une activité culturelle florissante : le genre de ville que nous aimons beaucoup. Nous trouvons au centre un hôtel moderne où nous louons un petit appartement : deux grandes chambres bien équipées, pour 60 euros tout de même. En fin d'après midi, nous faisons à pied un grand tour de la ville et le soir, nous dînons à l'hôtel. Nous serions volontiers ressorti le soir, mais hélas une pluie battante se met à tomber. A la télévision, on voit d'ailleurs souvent aux journaux télévisés des images d'inondation qui sévissent dans le pays, principalement dans le sud.

 

Cluj Napoca

 

Mercredi 17 août 2005 : Turda, Rimetea, monastère de Ramet, Alba Lulia

Nous quittons le matin Cluj et roulons jusqu'à Turda, une trentaine de kilomètres plus loin : petite ville active, nous y stoppons pour boire un café dans l'artère principale. Puis, nous prenons des petites routes pour atteindre le village de Rimetea. Nous sommes à la lisière est des monts Apuseni, dans la chaîne de montagne des monts Trascau. Ce sont des petites montagnes abruptes calcaires avec des gorges profondes. Le village de Rimetea est vraiment beau, avec ses longues maisons traditionnelles bien décorées et rénovées. Le paysage est superbe. Le midi, nous pique niquons en pleine nature, dans un cadre de montagne et d'herbage, au bord d'un ruisseau. 

 

Rimatea

Stop pique nique dans les monts Trascau

L'après midi, nous quittons de nouveau l'axe principal, pour rejoindre le monastère de Ramet, lui même perdu au pied des montagnes. La route pour le rejoindre est assez chaotique. Le monastère en lui même n'a pas un grand intérêt, c'est surtout le cadre qui est beau. Nous roulons ensuite vers Alba Lulia qui sera notre halte pour la nuit. C'est une ville "moderne", c'est à dire à l'architecture roumaine des années 60... Nous avons quelques difficultés pour trouver un toit, mais finalement nous trouvons une auberge trés moderne avec un bel appartement de deux chambres, très confortable, pour 75 euros tout de même. Les filles et Sibylle restent à la chambre pendant que je vais faire des courses et retirer de l'argent. Nous dînerons dans la chambre. Le soir, la pluie se remet à tomber, et franchement, nous n'avons pas vu d'endroits pour sortir...

 

Le monastère de Ramet

 

Jeudi 18 août 2005 : visite de la citadelle de Alba Lulia, traversée des montagnes de Moti, Beius

Nous visitons le matin la citadelle de Alba Lulia. C'est bien sûr la partie intéressante de la ville. La citadelle a été construite au 18ème siècle selon un plan de type vauban. Elle est encore en excellent état. On y pénètre par une succession de trois portes. A l'intérieur de la citadelle, sont répartis différents bâtiments importants dont la cathédrale Saint Michel du 13ème siècle, le palais épiscopal et la cathédrale orthodoxe du début du 20ème. Cet ensemble de bâtiments historiques est le plus important que nous ayons vu en Roumanie. 

Alba Lulia

 

Nous prenons la route ensuite pour l'ouest et nous allons traverser les monts Apuseni, par les montagnes de Moti. C'est un magnifique parcours à travers la montagne, et c'est un endroit trés prisé par les randonneurs. Nous passons par Garda de Sus et franchissons le col de Vartop, où nous sommes surpris par une violente averse orageuse. La visibilité est très réduite et il est nécessaire de conduire prudemment. Nous redescendons ensuite vers Beius où nous dormirons. Beius est une petite ville finalement assez charmante, avec de nombreuses terrasses de café installées le long de la route principale, ce qui n'est pas très courant en roumanie. Nous trouvons un gîte dans une pension récente, dans un petit appartement pour un prix tout à fait raisonnable (40€).

Vendredi 19 août 2005 : villages des Apusenis, Oradea

De Beius, nous visitons dans les petits villages environnants : Sebis, Bradet, Stancesti. Toutes ces petites églises en bois, aux formes caractéristiques mais chaque fois différentes dans les détails, ont beaucoup de charme. 

Églises au pied des monts Apuseni

 

L'après midi, nous prenons la route pour Oradea, notre dernière étape en Roumanie avant la frontière hongroise. Oradea est une ville d'un peu plus de 200.000 habitants et un ancien carrefour de l'est de l'Europe. C'est à mon goût la plus belle ville que nous ayons vu en Roumanie, avec une richesse architecturale incomparable. Il s'agit d'un héritage du début du 20ème siècle, principalement, avec de nombreux immeubles dans le style art nouveau, école viennoise, ou plutôt sécession viennoise. On peut parler de bouillonnement architectural, tant les immeubles intéressants sont nombreux. Beaucoup d'entre eux sont en assez mauvais état mais la restauration semble avoir bien débuter et il est sûr que cette ville est promise à un bel avenir touristique, lorsque tous ces immeubles auront retrouvé leur lustre et leurs couleurs. La ville est de plus très commerçante et il fait bon s'y balader. on y trouve des restaurants et des cafés en grand nombre. Nous prenons une chambre (très grande) à l'hôtel Parc, au centre, un peu fatigué, mais témoignage architectural illustre de cette période architecturale. Nous visitons la ville, dînons à l'hôtel, et ressortons nous balader le soir dans les rues animées.

Oradea

 

Samedi 20 août 2005 : Oradea, entrée en Hongrie, Debrecen, Eger

Nous quittons la Roumanie à Oradea et prenons la route pour Debrecen, en Hongrie, ville la plus à l'est du pays où nous nous étions rendu deux ans auparavant, lors de notre découverte de la Hongrie. Les choses changent trés vite à l'est. Il me semble fort que beaucoup d'immeubles de l'artère principale ont été repeints en deux ans. les commerces s'alignent sur les villes occidentales. La Hongrie est en pleine intégration européenne, on voit la différence par rapport à la Roumanie. Nous déjeunons ... au Mac Donald de Debrecen et filons ensuite vers Eger, autre étape de notre précédent voyage, pour profiter une journée complète des grands bains et thermes publics, si courants en Hongrie et particulièrement dans cette ville. Nous trouvons un petit appartement, y dînons et partons nous balader le soir dans les rues de Eger que nous retrouvons avec plaisir.

Debrecen

 

Dimanche 21 août 2005 : Eger

Heureusement, il fait beau, tout du moins durant la matinée et le début d'après midi. Nous profiterons donc des bains publics. Nous nous baladons ensuite en ville. Le soir, le temps tourne de nouveau à la pluie.

Eger

 

Lundi 22 août 2005 : Eger, Budapest, Vienne, Munich

Longue, longue journée de route. Arrêt à un supermarché tesco vers Budapest pour faire le plein de vin hongrois (que nous aimons beaucoup !). Traversée de Budapest pénible, avec de nombreux bouchons. Traversée de Vienne un peu moins difficile mais la route est longue pour arriver à Munich. Etape au tout nouveau Suite hotel de Munich, pas question de sortir, le temps est calamiteux et de plus tout le monde est fatigué.

Mardi 23 août 2005 : Munich, France, la fin du voyage

la route aurait pu être tranquille pour rejoindre la France et les Vosges, dans notre famille. Cependant, les pluies sont diluviennes, à tel point qu'un pont autoroutier franchissant une rivière avant Ausburg a été emporté. Nous allons être coincé quasiment cinq heures au même endroit, sur l'autoroute. L'horreur ! Nous atteindrons les Vosges tard dans la soirée, retour vraiment éprouvant pour tous !

 

 

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