Floride

 

Lundi 24 février 2002 :  Key-West et départ pour les Everglades.

Lever à 7h00, réveillés par notre notre petit réveil matin qui réclame son biberon. Pour une fois, le petit déjeuner est compris dans le prix (il faut dire que vu le prix...). Dans la salle de restaurant, pas mal de vacanciers âgés, la Floride est la région des USA où l'on vient réchauffer ses vieux os.  Bien que cela ne soit pas pour moi une surprise (j'ai bossé il y a quinze ans dans un restaurant à Ocean City, dans le Maryland), je me rappelle avoir observé dans cette salle la corpulence, pour ne pas dire l'obésité de la majorité des personnes : la société américaine est vraiment malade de trop manger, ou tout du moins de la "mal-bouffe", et cela ne s'améliore pas... Déjà, il est impossible d'échapper au sucre, partout présent, et bien-sûr, à la friture aussi. Les américains semblent faire une fixation sur la graisse, avec tous leurs produits "fat free" que l'on trouve dans les supermarchés, mais le régime alimentaire semble tellement déséquilibré par ailleurs. Ceci touche énormément les enfants. Donc, le petit déjeuner terminé, nous chargeons les bagages et retournons vers le centre, en passant cette fois ci par le sud de l'île.


La maison de Hemingway à KeyWest

 Nous stationnons au parking de l'hôtel de ville et commençons de nouveau à nous balader au gré du hasard. Belle lumière matinale, pas de nuages dans le ciel, et température idéale. Pleins de jolies maisons en bois où l'on se verrait bien habiter.  Nous empruntons tout de même des rues avec des maisons beaucoup moins riches, avec une population beaucoup plus colorée évidemment. Nous passons devant la maison de Hemingway, puis rejoignons le centre, pour prendre un café. Retour vers le port et les rues les plus animées de la ville. 

 Vers 12h00, nous décidons donc de partir, car nous devons rejoindre Miami, et nous avons constaté hier comme la route est longue. Avant de quiter KW, stop au KFC ! 

Un peu moins de circulation que hier, la route de Keywest est tout de même une ballade sans conteste très agréable. Nous faisons un stop sur une des multiples keys pour profiter un peu de la plage et de la mer, le temps d'une heure. Puis poursuite du voyage jusqu'à Homestead, à une trentaine de km avant Miami. C'est la ville qui est le point d'entrée du parc des Everglades. La route traverse la ville mais aucune indication pour nous repérer pour trouver l'adresse de notre motel. Nous savons simplement qu'il est dans le centre historique de la ville, c'est ce qui était indiqué sur le site internet où j'ai réservé... mais ou est le centre ??? Finalement, un employé d'une station service nous renseigne bien et nous trouvons ce fameux centre qui n'a vraiment rien d'historique, hormis les pancartes qui veulent bien nous le faire croire...Le motel est un peu tristounet mais les chambres standard et propres. Seule originalité, quelques unes sont décorées par des artistes très pop art seventies, c'est marrant et kitsch (10$ de plus tout de même).


Toujours Key West !

J'abandonne ma petite famille pour faire quelques courses au supermarché du coin. Le coin est d'ailleurs majoritairement latino et noir. On sent tout de suite la différence de niveau de vie. Soirée familiale, dans notre chambre, Homestead by night ne devant d'ailleurs pas être très excitant.

Mardi 25 février 2002 :  le parc des Everglades.

Pas de bagages à faire, puisque nous restons dans ce motel la nuit suivante. Petite balade avec Armance et Apolline à pied dans le fameux centre historique, pendant que Sibylle prépare les affaires de la journée. Je confirme, il n'y a rien à voir à Homestead... Nous partons ensuite pour le parc des Everglades, qui recouvre une grande partie de l'extrême Floride du Sud. La journée devrait être agréable puisqu'il fait un beau soleil. Nous sommes à Homestead à une vingtaine de kilomètres de l'entrée du parc. Celle-ci est payante (moins de 10 dollars). Le parc des Everglades est une sorte de très grand marais, où vivent un très grand nombre d'espèces animales, particulièrement d'oiseaux, et surtout, la spécialité locale : des alligators. 


Le parcours "à la recherche des alligators" aux Everglades

C'est en fait une grande réserve naturelle protégée. Le paysage des Everglades n'a rien de très aguichant : plat, marécageux, avec une végétation un peu rachitique, le plus souvent. De l'entrée du parc, une route mène à Flamingo, au bord de la mer, à une cinquantaine de kilomètre. Sur le parcours, il y a quelques stops possibles qui permettent de voir un peu la nature. Beaucoup de personnes viennent ici pour faire du canoë. Vers 11h30, nous atteignons Flamingo, qui est le terminus de la route. 

Une épicerie, un restaurant, un motel et un camping. Possibilité de faire des ballade en bateau dans le marais ou sur la mer. Nous achetons quelques victuailles dans l'épicerie et déjeunons sur place, puis nous promenons un peu sur le site. Pas désagréable mais rien de transcendant tout de même. Vers quinze heures, nous repartons vers l'entrée du parc et stoppons dans une des étapes que nous avions manqué à l'aller : Anhinga Trail. C'est en fait la plus intéressante car on peut y voir beaucoup d'animaux, majoritairement des alligators, à partir de pontons qui surplombent le maris. Petite ballade sympa aussi dans la forêt. nous quittons le parc des Everglades pour Homestead. Je dépose la famille au motel, fonce au supermarché faire quelques courses. Soirée tranquille.

Mercredi 26 février 2002 :  Naples et Fort Myer

Départ aujourd'hui pour la côte Est de la Floride, donnant sur le golfe du Mexique. Le temps est un peu couvert au départ. De Homestead, nous remontons vers le Nord, jusqu'à la route 75 qui vient de Miami. Et là, plein ouest, par une route rectiligne et un peu triste. En fait, on longe la partie Nord du parc des Everglades. Détail météo : le ciel se couvre de plus en plus, on rencontre même la pluie, mais surtout, la température chute vertigineusement. Tous les 20 km, le thermomètre électronique de la voiture indique un degré en moins. Après une bonne centaine de kilomètres, nous arrivons à Naples, station balnéaire huppée de la côte est. La ville est bien sûr un lieu de villégiature touristique, avec une très longue plage de sable blanc. Elle est réputée pour le nombre et la qualité de ses golfs. Objectivement, c'est une étape très sympathique. Le bord de mer est totalement urbanisé mais pas de grands immeubles, principalement de très belles villas américaines, avec pelouse impeccables et voitures luxueuses stationnées devant. 

Un grand ponton d'une centaine de mètre permet d'avoir une vue sur toute la plage de Naples. on voit beaucoup de verdure derrière la plage, les maisons sont cachées pour la plupart. Un vent fort et froid souffle, et c'est presque difficile de marcher sur ce ponton. la mer est bien remuante. Nous stationnons ensuite dans l'artère principale de la ville, avec ses façades colorées de couleur pastel, ses palmiers, ses boutiques très proprettes. 


Mer un peu agitée à Naples


La rue principale de Naples, 10 degrés tout mouillé !

Nous déjeunons de sandwichs (excellents)  dans une sorte de salon de thé et reprenons notre ballade de lèche vitrine dans cette grande rue. Stop ensuite dans un petit jardin public où sont installés des jeux d'enfants, question de faire plaisir à Armance. En milieu d'après midi, nous reprenons la route vers le Nord, avec un stop au Ritz Carlton, hôtel soit disant à voir mais sans intérêt.

Nous quittons Naples pour Fort Myer, notre étape pour la nuit, à  une cinquantaine de kilomètres. Nous ne nous doutions pas que ce parcours allait être une galère... Nous nous engageons sur l'autoroute 75 qui longe la côte et immédiatement, nous tombons sur un bouchon. A la radio, nous croyons comprendre qu'il y a eu un gros accident et que l'autoroute est bouché sur une vingtaine de miles. Dur ! Après plus d'une demi-heure sans quasiment bouger, je décide de sortir par une bretelle afin de prendre la "nationale"...et je ne suis bien sûr pas le seul à avoir la même idée. Nous nous retrouvons donc sur la route d'accès à la nationale, toute aussi bouchée que l'autoroute. Tout est d'ailleurs bouché dans tous les sens, cela devient très stressant : tant et si bien que, après presque deux heures au total de quasi-sur-place, depuis notre départ de Naples, nous stoppons dans un centre commercial, pour attendre que tout cela passe. Quand nous reprenons la route, plus d'une heure après, il fait presque nuit. Cela s'est enfin dégagé et nous reprenons même la l'autoroute 75. Et là, une autre galère commence : j'avais réservé un motel dans cette ville via internet, et le plan d'accès n'étant pas très précis sur le web, nous tournons pendant presque une heure en rond. Les filles commencent à s'énerver, nous aussi d'ailleurs. Je stoppe finalement dans un restaurant pour demander notre chemin, nous effectuions notre recherche à au moins un kilomètre du bon endroit, nous ne risquions pas de le trouver, ce motel ! Enfin, nous voyons dans la nuit le néon "Motel 6" tant attendu. Il fait 8 degrés dehors... nous sommes obligés de mettre le chauffage dans la chambre, vaste et confortable par ailleurs, pour un prix de 55 $. Soirée familiale.

Jeudi 27 février 2002 :  Sarasota et arrivée à Tampa

La température extérieure matinale est toujours inférieure à 10, par contre, le temps semble se dégager.  Après un petit déjeuner de Dunkin Donuts, nous prenons la route pour Saratosa, à une petite centaine de kilomètres au nord. Là aussi, il s'agit d'une grande station balnéaire, mais qui manque vraiment de charme. Par contre, nous allons nous y arrêter pour visiter le John et Mable Ringling Museum, un des plus réputés de Floride.

John Ringling était le patron du cirque Barnum, et également un amateur d'art. Il s'est donc fait construire dans cette ville une somptueuse villa, au bord de la mer, inspirée de l'architecture Vénitienne. Cette villa, appelée Cad'z'an est en pleine restauration et se visitera de nouveau à partir d'avril 2002. Il semble qu'elle était avant très délabrée. Mais le plus intéressant à voir ici est la Art Gallery, installée dans une très grande villa d'inspiration Renaissance Italienne, et qui renferme une très grande collection de peintures principalement classiques.


Le Ringling Museum à Sarasota


Ceci n'est pas l'Italie...

On peut y voir des Rubens, Murillo, Le Greco, Rembrandt, Véronèse... Une magnifique collection privée, installée dans une reproduction de musée classique du 19ème siècle, avec chaque salle décorée de tentures différentes. Un seul petit regret, je trouve la collection excessivement classique. A noter, dans la dernière salle, une collection de poteries et sculptures chypriotes, très intéressantes qui me rappellent les musées de Larnaka et Nicosie.
Le musée et la villa sont installés dans un très grand parc arboré, très plaisant. De la terrasse de la Cad'z'an, qui donne sur la mer, on a une vue très large sur tout le golfe de Saratosa. Nous aurions aimé déjeuner dans le pavillon restaurant du musée mais la foule et les tarifs nous font rebrousser chemin. Nous retournons vers le centre ville, à la recherche d'un petit restaurant mais ne trouvons rien au centre à notre goût, et surtout à notre budget : la ville, même le centre, a finalement un interêt assez limité. Nous terminerons donc, comme à l'habitude, dans un KFC (ou similaire..).


La belle villa Cad'z'an (Ringling Museum)

Route ensuite vers Saint Petersburg et Tampa, deuxième conurbation de Floride. je décide de prendre la route 275, qui nous amène à Saint Petersburg en passant par un très grand pont suspendu, et qui offre une vue impressionnante sur la Bay de Tampa. Notre hôtel, un Motel 6, se trouve à Tampa mais il me semble encore trop tôt pour nous y rendre. Nous recherchons donc, dans le centre de Saint Petersburg, le Salvator Dali museum, réputé pour être le plus grand musée dédié au peintre. Il s'agit d'un petit bâtiment à architecture contemporaine, qui présente une belle collection privée. Je ne suis pas fanatique de Dali mais la visite est tout de même intéressante car présente quelques unes de ses toiles les plus célèbres. La visite terminée, nous prenons l'autoroute pour Tampa, empruntant encore une fois de très longs ponts sur la mer. Entre mer et terre, la ville s'étend de toute part, sans dégager un charme fou. Evidemment, la circulation est intense et nous mettant un bon moment à rejoindre le nord de Tampa, où se situe notre Motel. Celui-ci est installé dans une zone banlieusarde, au milieu de multiples centres commerciaux, à la démesure américaine. Quelques courses pour notre ravitaillement quotidien et installation pour la soirée et la nuit.

Vendredi 28 février 2002 :  Saint Petersburg et Tampa

Pas de chance, le temps n'est pas au beau : nuageux et frisquet. Nous décidons de faire un peu de shopping  dans un centre commercial tout proche : à la recherche de bonnes affaires sur des marques de fringues américaines : rien de bien convaincant avec un dollar si élevé. Puis nous reprenons la route de Saint Petersburg, au moins distance de trente kilomètres, alors qu'il s'agit de la même conurbation. Nous souhaitons visiter le Museum of fine Art. Celui-ci est installé dans un bâtiment d'architecture classique (et pompeuse) pas très loin du Dali Museum. Et il faut bien avouer que cela sera le coup de coeur, car il renferme une très jolie collection de sculptures et de peintures : Des impressionnistes Français (dont un très beau Parlement de Londres de Monet), des peintres américains, une magnifique collection de sculptures du Mexique précolombien et une exposition temporaire formidable de poteries indo américaines. Petit par la taille mais d'une très grande qualité, la collection nous enchante toute la matinée. Nous reprenons ensuite la voiture pour nous balader dans Saint Petersburg. Comme pour les autres stations balnéaires, on peut y voir de magnifiques villas, donnant sur les bras de mer, avec yacht amarré devant... Tout ceci est très riche mais je trouve que cela manque de vie et de caractère. Même les centres sont calmes, avec finalement peu de boutiques, de restaurant, de rues où il ferait bon flâner. Donc, juste pour voir. Nous déjeunons tout de même dans le petit pâté d'immeuble qui semble faire office de centre, avec quelques boutiques et restaurant puis repartons vers Tampa. 


Le downtown de Tampa

A la différence de Saint Petersburg, Tampa n'est pas balnéaire et le centre a l'aspect d'une ville américaine classique avec sa collection de building. Rien de bien folichon, donc. Nous allons tout de même y visiter le Tampa Museum, sans prétention mais pas inintéressant, avec sa collection d'archéologie romaine et de peinture contemporaine, ainsi qu'une exposition temporaire originale sur un artiste qui travaille la pâte de verre. Ensuite, petit passage en voiture dans Ybor city : il s'agit d'un quartier historique, où l'architecture coloniale antillaise domine. 

Beaucoup d'immeubles sont classés monument historique. De nombreux cubains se sont installés à Tampa, et ceci dès le 19ème siècle. On fabriquait dans cette ville des cigares. Le quartier était, parait-il, très délabré mais un mouvement de restauration le transforme profondément, avec l'ouverture de restaurants, de galeries et de boutiques branchées, qui transforment l'atmosphère du quartier, plutôt précédemment mal famé. Fin d'après-midi et retour à l'hôtel,sans pouvoir, comme d'habitude, éviter quelques embouteillages.

Samedi 1er mars 2002 :  Route pour Fort Pierce

Il nous reste trois jours de voyage et plusieurs alternatives s'offrent à nous. A partir de ce jour, je n'ai plus de réservation d'hôtels. La première possibilité est d'aller à Orlando. Beaucoup diront que c'est incontournable : c'est la ville des parcs d'attraction avec Disney, Universal, etc... nous ne sommes pas très rentés par ces spectacles, et pour Disney, il y a Paris de toute façon. Et puis, le prix des entrées me fait peur, surtout qu'avec Appoline, nous ne pourrons pas vraiment en profiter. Nous décidons donc d'abandonner la visite d'Orlando, sans vraiment de regret. Restait, dans la même direction et le même esprit, la visite de Cap Canaveral. Encore une fois, beaucoup de kilomètres, les enfants qui risquent de ne pas être intéressés... Donc, nous prenons la décision de prendre la direction sud est pour rejoindre la côte atlantique. Pour cela, nous préférons prendre une nationale qui va nous faire traverser la Floride profonde, alors que nous avons surtout vu jusqu'à maintenant du tape à l'oeil. Et nous ne serons pas déçu, c'est l'envers du décor, la réalité américaine, comme à l'habitude : "Rich and Poor". Des petites villes ou villages qui ne respirent pas l'argent, une population noire ou hispanique, des zones industrielles un peu chaotiques, de la culture, dont les fameuses oranges de Floride. Rien de bien touristique mais une petite journée de route qui permet de voir un peu de vrai vie - et finalement cela fait du bien... car la somptueuse villa couleur pastel et portique dorique, avec les trois BMW devant, cela fatigue à la fin ! Nous terminons la traversée de la Floride dans sa largeur en retrouvant la "Florida Turnpike", rare autoroute payante de l'Etat, qui nous amène à la ville de Fort Pierce, petite station balnéaire sans prétention. Nous trouvons une chambre au... Motel 6. Celui ci offre une petite piscine agréable, et comme le temps c'est amélioré, nous en profitons une petite heure. Nous nous rendons ensuite au centre de Fort Pierce, très mort (alors que nous sommes en pleine saison !). Le port présente un peu d'intérêt, sans plus. En fait, on dirait que tous les touristes du coin sont regroupés dans un restaurant en face du port, où nous allons boire une bière. Il est 18 heures, et déjà beaucoup dînent : les américains mangent très tôt. Retour à l'hôtel avec un stop dans un supermarché pour le ravitaillement. Soirée tranquille et familiale dans notre Motel 6 !

Dimanche 2 mars 2002 :  Palm Beach et retour à Fort Lauderdale

Objectif de la journée : rejoindre la ville de Miami en longeant la côte. Le temps est toujours assez moyen, même si le soleil est tout de même présent. De Fort Pierce à Palm Beach, rien de bien notable. Le nom évocateur de Palm Beach nous pousse tout de même à nous arrêter pour visiter cette ville. Comme l'on pouvait s'y attendre, cela respire ici l'argent à plein nez. La Jaguar ou la BMW sont les modèles lambda du coin. Les villas sont démagogiquement clinquantes. Nous stationnons dans la rue commerçante de Palm Beach : Worth Avenue, pour voir un peu les boutiques. 

C'est dimanche, il n'y a presque personne. les joailliers ont retiré leurs. bijoux des vitrines, une ou deux voitures de police patrouillent tout de même dans la rue : il faut dire qu'il reste un ou deux Chagall en vitrine de telle galerie ou un Picasso en vitrine de telle autre... En matière de luxe, on trouve, parait-il, ici, tout ce que l'on souhaite. Toutes les marque du luxe sont représentées. Perpendiculairement à la rue, des petits passages qui donnent sur des cours ombragées avec des petits restaurants, dans le cadre d'une architecture méditerranéenne , vraiment sympa, on ne s'attend pas à cela ici.


Petite cour ombragée à Palm Beach

 


La somptueuse villa de Flager à palm Beach

La visite terminée, nous marchons un peu sur le front de mer. Il fait maintenant très beau même si le vent souffle un peu. Par contre, la plage de Palm Beach n'est vraiment pas terrible, à peine aménagée. nous partons ensuite vers un musée à visiter, le Flager Museum. Il s'agit en fait d'une grande bâtisse bourgeoise en marbre construite au tout début du siècle par Harrisson Flager, bras droit de Rockefeller. Flager a largement participé au développement de la Floride, par la construction de nombreux hôtels de luxe et d'une voie de chemin de fer, qui suivait la côte et qui reliait ainsi les différents bâtiments. 

Au vu de l'aménagement de la bâtisse, l'homme était immensément riche. Convertie en musée dans les années 50, elle présente les pièces telles qu'elles étaient aménagées au début du siècle. Chambres à coucher de la taille d'un F3 parisien, salle de petit déjeuner, salle de déjeuner, bureau, salons, boudoir, bibliothèque et en prime, une salle de balle pour au moins 300 personnes ! Dans le jardin, le wagon que l'homme utilisait pour sa tournée de ses propriétés. La visite de ce lieu est un moment à ne pas manquer, incursion dans le luxe du début de siècle. L'heure du repas ayant sonné, nous aurions volontiers déjeuné dans la cafet' du musée mais les prix affichés nous en dissuadent rapidement. Nous reprenons donc la voiture et quittons Palm Beach. Cela sera encore une fois un restaurant de chaîne, cette fois ci spécialisé dans les pancake accomodés à toutes les sauces.

La route jusqu'à Lauderdale est une succession de stations balnéaires plus ou moins huppées, avec parfois des villas dantesques donnant sur la mer. Une ville plus connue est Boca Raton, où se trouve, je l'ai appris après, un beau musée, que je regrette de n'avoir pu visiter. Beaucoup de monde, de circulation, dans un environnement de condominium, c'est à dire d'immeubles de location, donc sans beaucoup d'intérêt. Nous n'avons pas de point de chute réservé pour ce soir, je passe un coup de fil au Seagate Motel, notre gîte des premiers jours ; ils ont de la place. Sur la route, beaucoup de motels indiquent "vacancy", nous n'aurions pas eu de problème. Arrivée à Fort Lauderdale vers 16h00, la patronne nous fait la bise ! elle nous a réservé un petit appartement (living, cuisine, chambre, salle de bain) pour le prix de la chambre, c'est sympa. Nous pourrons passé une véritable dernière soirée confortable, cela changera des motels 6 ! Nous partons passer la fin d'après midi à la plage toute proche, puis soirée à l'hôtel, avec apéritif prolongé, petit repas de fête et piscine en soirée avec Armance.

Lundi 3 mars 2002 :  Miami et départ pour Paris

Temps gris au lever, décidemment, nous n'avons pas une chance formidable. Notre avion est en soirée. Le temps de profiter un peu de Miami avant de partir. Nous quittons Fort Lauderdale vers 10 heures et arrivons vers 11h30 à Miami Beach. J'avais envie de re-visiter le front de mer et le quartier Art déco, puisqu'une semaine auparavant, nous avions été surpris par une averse. Nous en profitons d'abord pour faire du shopping ; pas mal de boutiques de fringues avec les grandes marques américaines à des prix remisés. L'occasion d'acheter un Levis ou du Calvin Klein à un  bon prix. 

Puis nous faisons notre ballade sur le front de mer, mangeant dans un restaurant fast food de luxe et branché de la promenade (mais pas spécialement meilleur qu'ailleurs). Dernier regard, dernière respiration de cette atmosphère de frime, de fric et départ pour l'aéroport. nous rendons notre voiture au loueur. Le flux des véhicules de location en retour est impressionnant, toujours la démesure américaine. Navette de bus pour l'aéroport, nous sommes en avance. Mais il y a déjà beaucoup de monde pour l'enregistrement qui est d'une lenteur assommante. Un couple de Québécois intervient auprès du personnel pour nous faire passer devant tout le monde, du fait de nos enfants ; très sympa de leur part, nous n'aurions pas osé; une bonne demi-heure de queue économisée. Par contre, l'avion semble plein, ce qui veut dire que nous n'aurons pas de siège pour Apolline...


Retour à Palm Beach

 Effectivement, il  y a même surbooking, l'avion d'Air France ayant été à priori annulé, beaucoup se seraient reportés sur ce vol. comme on me l'avait déjà indiqué, American Airlines met dans ce cas aux enchères un départ sur un autre vol le lendemain avec une compensation supplémentaire en billet d'avion pour les passagers volontaires. Je rentrerais volontiers dans le jeu, nous n'avons pas d'impératif absolu à Paris. Mais Sibylle est moyennement d'accord et il est vrai qu'il y a tout de même Apolline à gérer, nous n'avons que deux ou trois couches d'avance ! Nous embarquons donc et retrouvons nos hôtesses "dragon" propres à cette compagnie. le vol est plus court qu'à l'aller, nous sommes dans de bons vents. La nuit n'est cependant pas exceptionnelle avec Apolline qui dort entre nous Sibylle et moi ; trois sièges pour quatre, c'est un peu juste.

Mardi 4 mars 2002 :  Arrivée à Paris

Atterrissage vers 10h00 du matin à Roissy. Un peu embrumés, nous rejoignons Paris en taxi, heureux tout de même que ces premières vacances à quatre se soient finalement très bien passées - Armance, de ses 7 ans , et Apolline, de ses six mois, nos deux petites filles, ayant fait preuve de beaucoup de patience et de calme.

Heureux aussi de notre découverte de la Floride, qui certes, ne nous laissera sans doute pas le souvenir le plus impérissable de nos voyages (nous nous y attendions), mais qui nous a réservé quelques bonnes surprises, comme KeyWest, la Viscaya à Miami ou le musée de Saint Petersburg entre autres.

 

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