Japon

 

Le Japon  (19541 bytes)

Période : du 10 au 19 avril 1998.

Organisation : vol sec + auberge de jeunesse + petits hôtels locaux.

Parcours : Tokyo, Kamakura, Kyoto, Nara, Hiroshima, Osaka.

Transport : KLM Paris - Amsterdam - Tokyo et Osaka - Amsterdam - Paris.

rédaction : août 98.

Départ le vendredi 10 août de Roissy avec la KLM. Escale au Hub d'Amsterdam pour prendre le 747 de Tokyo. Nous empruntons la route Sibérienne. C'est la plus courte pour se rendre au Japon. Nuit dans l'avion et arrivée vers 8 heures du matin à Tokyo. Petite aventure à la douane : Ayant quelques comprimés de somnifère dans mon sac, j'ai droit à une fouille et un interrogatoire en règle. Substance interdite au Japon. J'explique que j'ai ces comprimés uniquement pour m'aider à dormir dans l'avion. Trois malheureux comprimés d'un somnifère léger... Bon, on me laisse partir sans suite... Ouf !

pa_japon.jpg (12766 octets)

Première journée consacrée à la visite de Tokyo

Je prends un bus pour le centre de Tokyo. Plus de 70 km séparent l'aéroport du centre. Je traverse d'interminables banlieues, mélange d'immeubles résidentiels, maisons, usines, nœuds routiers, voies de chemin de fer. Toutes tailles, toutes formes, toutes couleurs. Cette toute première approche du Japon est assez impressionnante. Tout ceci n'est pas très beau, reconnaissons le. Les paysages urbains japonais sont laids. Aucune unité, aucune recherche, mélange de modernité fonctionnelle, de constructions traditionnelles, d'immeubles sans intérêt, comme l'Asie sait tant en produire.

J'arrive à Tokyo, dans un des centres, la ville n'ayant pas de centre à proprement parler. Je débarque dans la gare centrale de Tokyo, nœud ferroviaire important de la ville, mais pas le plus impressionnant. C'est samedi, la foule n'est pas compacte. Je dépose mon sac en consigne et commence ma visite par le quartier de Ginza, tout proche. L'artère est moderne, des immeubles sans âme, des magasins, des voitures, une foule qui fait du shopping. Ginza, nom un peu mythique, me déçoit un peu. Le temps est clair et ensoleillé. Il fait au moins 25°.

Après un premier repas pris dans un fast food japonais, première expérience culinaire, l'après midi est consacré à la visite du quartier du palais impérial. C'est le centre vide de Tokyo : un immense parc arboré entouré de douves au milieu de la ville. Les tours de verre se reflètent dans les bassins. Le contraste est intéressant. Le palais par lui-même ne se visite pas, mais les jardins sont accessibles. Je découvre donc les japonais en repos, allongés sur les pelouses, en ce samedi chaud de printemps. Je découvre également leur passion pour la nature qui s'éveille, et particulièrement les cerisiers en fleur. Il est amusant de les voir s'extasier sur une branche, une fleur d'arbre... Les parcs sont beaux, bien entretenus, c'est une règle au Japon.

Fin d'après-midi, je retourne à la gare centrale reprendre mon sac et vais essayer de rejoindre mon lieu de villégiature, l'auberge de jeunesse de Yoyogi, située à l'ouest de la ville. Tokyo est immense. Le réseau de trains et de métros est complet mais les distances sont très longues. Heureusement, l'organisation est sans faille, et toutes les directions sont indiquées en caractères romains. J'arrive donc sans trop d'encombres dans le quartier de Yoyogi. Par contre, j'ai quelques difficultés à trouver l'auberge de jeunesse. Bonne surprise : une chambre individuelle, minuscule cependant. Une bonne douche s'impose : surprise, la salle de bain. Un vestiaire et une immense salle de bain commune, avec des robinets partout et le sento, sorte de baignoire commune avec une eau très chaude. Ici, le sento ressemble plutôt à une piscine ! Pudiques, s'abstenir ! De toute manière, il n'y a pas le choix. Je précise quand même que les bains ne sont pas mixtes.

Le quartier de Shinjuku
Quartier de Shinjuku

Je décide de passer la soirée dans le quartier tout proche de Shinjuku, un des autres centres de Tokyo. Alors là, c'est vraiment le choc. La gare de Shinjuku est gigantesque, un labyrinthe impressionnant. Une foule immense et compacte, qui circule dans tous les sens. Dehors, c'est une débauche de lumières, néons, de bruit, de piétons, de voitures. C'est samedi soir, le quartier propose beaucoup de divertissements :
restaurants, boîtes de nuit, jeux d'arcade, Pachinko, sortes de bandits manchots nippons.

Je déambule dans les rues, un peu sonné par tout ce que je vois. J'observe les gens, les marchandises, allant de surprises en surprises. Ici, c'est le Japon du 21ème siècle, assez délirant, virtuel, superficiel, ce que les sociétés occidentales et asiatiques   réunies peuvent produire à leur extrême. Dominant le quartier, les grattes-ciel de Tokyo, dont le nouvel hôtel de ville de Kenzo Tange. Je rentre à l'auberge de jeunesse, vidé par ce tourbillon, et le décalage horaire.

 

Deuxième journée consacrée à Tokyo

Dimanche, consacré à la suite de la visite de Tokyo. Je me rends en métro au parc d'Asakusa. Il s'agit d'une des parties traditionnelles les mieux conservées de la ville. Une longue allée avec des lanternes et des petites échoppes où l'on vend des babioles et des sucreries. Puis, le temple et une pagode. Beaucoup de monde en ce dimanche. Ambiance bon enfant, les gens viennent se promener, prier, discuter et bien sûr se prendre en photo !. Intéressant à regarder pour voir leurs manières de vivre et d'occuper leurs loisirs. Je me rends ensuite dans le quartier de Ueno, grand parc avec de nombreux musées. Première mauvaise surprise, le musée d'art occidental est fermé pour rénovation. Je ne verrai donc pas de peintures européennes au Japon. Je me rends donc au musée national, le plus grand des musées japonais. Je découvre avec surprise les collections, peintures, sculptures, céramiques, etc... Des objets beaucoup plus beaux que je ne l'imaginais. J'imaginais l'art japonais comme un art minimaliste : c'est faux. De très belles statues de Bouddha, de belles poteries. Je mange à la cafétéria du musée puis pars en balade dans le parc d'Ueno. La plaine des cerisiers est bondée de monde. Les gens se promènent, mangent, se divertissent sur des manèges, écoutent de la musique, font de la barque sur le lac du parc.

Après Ueno, je prends les transports en commun pour le quartier de Shibuya, en dessous du parc de Yoyogi. De nouveau, une gare immense, sur de nombreux niveaux. Hors de la gare, des grands magasins, une foule extraordinaire. J'ai rarement  vu au cours de mes voyages une telle foule. J'observe, tout est surprenant chez les japonais. Je remonte ensuite vers le quartier de Harajuku, autre "centre" de Tokyo. En chemin, je passe devant le stade olympique de tokyo, construit par Kenzo Tange, à l'occasion des jeux olympiques de 1964. Le quartier de Harajuku est moins stressant que les autres. Plus aéré, plus de verdure, moins de magasins. Par contre, toujours beaucoup de monde. Une foule jeune, qui boit en terrasse, danse le rock dans la rue, est déguisée. La jeunesse japonaise est assez excentrique. Cela doit durer quelques années, entre l'uniforme de l'age scolaire et le costume cravate du salary men ! Je rentre à l'auberge de jeunesse pour mon bain en commun, puis direction Shinjuku pour une nouvelle soirée de balade. Je vais dans le quartier des gratte-ciel et monte dans une des plus hautes tours pour voir la ville. Il fait nuit, mais les lumières de la ville brillent semble-t-il à l'infini sur l'horizon. Je replonge ensuite dans la cohue des alentours de la gare. Peut être un peu moins de monde ce soir, demain, le travail reprend...

 

Excursion à Kamakura, ancienne capitale du Japon, près de Tokyo

Lundi, je programme la visite de la ville de Kamakura, ancienne capitale du Japon, du 12ème au 14ème siècle et située à une heure de trajet de Tokyo par le train. Le temps tourne à la pluie. Il s'agit d'une petite ville, au bord de la mer. Je vais y visiter plusieurs temples zen, fondés tous plus ou moins au 13ème siècle. Des constructions en bois bien conservées, harmonieuses, au milieu de collines boisées.  Tous les temples sont encore en activité, bien sûr. Remontée de la l'avenue principale de la ville, avec un terre-plein central boisé. Des boutiques et des restaurants bordent l'avenue. C'est assez agréable et reposant. La province par rapport à Tokyo ! Je mange dans une sorte de brasserie, porc pané et salade de choux, quelque chose qui se rapproche d'un mets occidental. Je continue ensuite vers la mer. La plage n'est pas exceptionnelle. Quelques surfeurs. Le temps reste nuageux avec quelques petites averses. Je termine ma visite de Kamakura par le grand Bouddha, statue de bronze du13ème siècle de 12 mètres de haut, puis le temple de Hase, qui offre une belle vue sur la baie. Autour de moi, étonnement, pas mal de Français.

Retour par le train à Tokyo. Je m'arrête en route à Yokohama, juste pour voir. C'est la deuxième ville du Japon. Pas grand chose à voir, je ne m'éloigne guère de la gare, juste pour déambuler un peu dans l'artère piétonne, axe commercial principal de la ville. Je souhaite me diriger vers un ensemble de tours futuristes mais la distance à pied est trop longue et je renonce donc. Plusieurs changements pour rejoindre Shinjuku, où je dîne de suchis. Expérience intéressante, un comptoir en rond, avec les cuisiniers au milieu, une sorte de petit chemin de fer, une crémaillère, où sont posés les suchis dans des assiettes. Les clients sont assis sur des tabourets autour du comptoir. On se sert à sa convenance. On paie au nombre et à la couleur des assiettes. C'est très pratique pour tester. Le suchi est un morceau de poisson cru posé sur une boulette de riz; c'est donc assez nourrissant. Dernière nuit à Tokyo.

 

Départ pour Kyoto

Mardi, départ de bonne heure pour Kyoto. Je me rends à la gare centrale pour prendre le fameux Shinkansen, train rapide japonais, pour lequel j'avais préalablement la veille réservé ma place. Le voyage est court ; un peu plus de deux heures. Tout est terriblement organisé, annoncé. Pas de surprises. Dans les wagons, une armée de salary men, costume cravate gris, noir ou bleu marine, attaché case. Une image bien réelle du Japon. J'ésperais voir le mont Fuji depuis le train. Malheureusement les nuages bouchent l'horizon. Il pleut même parfois très fort sur le parcours.

Arrivée en gare de Kyoto, ultra moderne. Premier objectif, trouver l'auberge que j'ai réservé de France. Facile, elle n'est pas très éloignée de la gare. Ma chambre, petite, avec un tatami et des volets de papier. Une salle de bain commune, avec le sento, bien sûr. Le patron est par contre assez peu plaisant. Je suis là pour quatre nuits. Je me cherche ensuite un endroit pour manger. Cela sera une petite cantine d'employés. Le menu du jour, riz et bœuf. Ma visite de Kyoto commence par le musée national des arts. Je découvre ici une collection aussi belle qu'à Tokyo.Visite ensuite du temple de Sanjusangendo. Il s'agit là d'un des temples les plus impressionnants à voir. En effet, la structure extérieure, long bâtiment de plus de cents mètres abrite en son sein plus de 1000 statues de Bouddha de taille humaine. Cet arrangement de statues, du 13ème siècle, est particulièrement impressionnant à voir. Pour gagner du temps, je prends un taxi qui me mène au temple Kyomizu, d'où on a une belle vue sur toute la ville de Kyoto. Beau temple avec de nombreux bâtiments, à flanc de montagne, avec une grande terrasse à pilotis.

Toujours pressé, je décide maintenant de visiter le palais impérial. Je prends donc encore un taxi, pour une course longue...et onéreuse. Lorsque j'arrive, le palais est fermé. Je comprends de toute manière qu'il ne se visite pas facilement. Je me contente donc d'une balade autour du mur d'enceinte, dans un beau parc tout de même ou quelques autochtones font leur jogging. Retour à l'auberge pour se laver (la salle de bain est disponible le soir uniquement), puis métro jusqu'aux quartiers de Pontocho et de Gion. C'est ici le centre de Kyoto. On trouve dans le périmètre  les grands magasins, les restaurants, les boîtes de nuit, les love hôtels, les casinos de pachinkos, la vieille ville également avec ses maisons de bois. Je me limite d'abord à la grande artère, Shijo dori, avec les grands magasins, puis je me promène dans Pontocho, adorable quartier avec de petites ruelles et des maisons de bois, la plupart du temps des restaurants. Mais très calme discret, feutré presque. Je choisis au hasard un restaurant. Le choix sur la carte est laborieux. Je m'en tire pas trop mal, le hasard du choix me donne un menu assez équilibré avec des mets pas trop déroutants ! Fatigué, je rentre à l'auberge. J'ai déjà fait depuis le début de mon séjour des dizaines de kilomètres à pied.

 

Deuxième journée consacrée à la visite de Kyoto

Mercredi est toujours consacré à la visite de Kyoto. Je programme la visite d'un nombre considérable de temples. Il faut dire que Kyoto en comprend plus de 1000 ! Je commence par le temple Daitoku ji et ses jardins zen. Je ne trouve pas les temples extraordinaires, beaux, sans plus. Quant aux jardins zen, j'avoue que cela reste mystérieux. Je ne peux pas dire que cela me laisse de marbre mais je ne suis pas très sensible à ces surfaces de petits cailloux peignées avec soin, évoquant une mer avec quelques îles figurées par les petits rochers éparpillés. Les japonais, eux, y sont très sensibles, au vu des commentaires et du nombre de photos prises !

Je continue ma visite par le pavillon d'or (Kinkaku Ji). Il s'agit là d'un des lieux les plus visités de Kyoto. Un beau pavillon, avec un toit doré à l'or fin, se reflétant dans un étang. Une des images les plus connues du Japon. Le pavillon actuel date de 1955, le pavillon initial du 14 ème siècle ayant été incendié en 1950. Je me rends ensuite au temple Ryoan Ji, avec le  plus célèbre jardin zen d'entre tous, avec une quinzaine de rochers, paysage changeant dès qu'on se déplace.Je continue mon périple dans la ville en visitant d'autres temples, moins réputés mais non dénués d'intêret.

Le pavillon d'or
Le pavillon d'or

Chaque fois, de beaux jardins, beaucoup de grâce. Mon guide m'indique encore beaucoup d'autres temples sur la ville, mais je ne peux pas tout voir, et une certaine lassitude m'envahirait sans doute. Je décide de retourner en milieu d'après midi vers le centre ville, pour découvrir plus complètement le quartier de Gion, quartier historique de Kyoto. Il s'agit en fait d'un petit carré de rues avec des maisons traditionnelles. Ce quartier est quand même un haut lieu touristique, avec de nombreuses boutiques et restaurants. Il garde cependant un cachet que je n'ai pas encore vu ailleurs.

Le jardin Zen de Ryoan Ji
Le jardin zen du temple Ryoan Ji

  Une autre partie de Gion, plus moderne, est plutôt un lieu de divertissement nocturne, avec de nombreux love-hôtels, boîtes de nuit. Je vais sillonner tout ce quartier durant la fin de l'aprés midi et la soirée, profitant d'observer la vie des japonais et faire du lèche vitrine dans les grands magasins. Je vais voir plusieurs Geishas, que l'on ne trouve plus que dans ce quartier de Gion. Sinon, beaucoup de femmes en Kimonos se promenant dans les rues. Ce paradoxe entre la modernité et la tradition est vraiment saisissant.

Excursion à Nara,  première capitale du Japon, près de Kyoto

La journée de jeudi sera consacrée à la visite de Nara, première capitale fixe du Japon, au 8ème siècle. Une petite heure de trajet par le train depuis Kyoto. Je vais ici encore visiter un nombre considérable de temples, dont les richesses ont fait l'objet d'une exposition au Grand Palais à Paris fin 1996. Une grande partie des temples sont regroupés à l'est de la ville, dans des parcs, avec de nombreux cervidés en liberté, qui gambadent au milieu des visiteurs. D'abord, visite du temple de Kofukuji et du temple de Kokuhoan, puis de la pagode à cinq étages.

Visite ensuite du temple de Totaiji, le plus impressionnant de tous, très grand bâtiment en bois, abritant un grand Bouddha. Puis visite du sanctuaire de Kasuga, au fond d'un parc : un chemin bordé de milliers de lanternes en pierre y  mène. Le pavillon est peint dans un rouge vermillon vif, qui tranche très fort avec la verdure environnante.Je visite également de musée national. Quelques autres temples encore à voir, mais la lassitude me gagne et j'ai vu je pense le principal. Je retourne donc vers le centre ville. Nara n'est pas une grande ville. Je circule le long de l'artère principale, me restaurant puis faisant du lèche vitrine. Je regagne la gare et repars pour Kyoto.

Temple de Totaiji
Le temple de Totaiji

 

Excursion à Hiroshima

Vendredi, je me lève de bonne heure. Deux heures de train m'attendent pour me rendre à Hiroshima. Je ne regretterai pas cette excursion. Je prends bien sur le Shinkansen. Les paysages entre Kyoto et Hiroshima ne sont pas beaucoup plus beaux qu'entre Tokyo et Kyoto. En fait, il s'agit d'une succession de villes, de zones industrielles et de quelques zones de culture. Le tout est globalement très urbanisé. Arrivé à Hiroshima, je décide de me rendre immédiatement sur l'île de Miyajima, distante d'une vingtaine de kilomètres. Un train, puis un bateau.

Cette île est un des hauts lieux touristiques du Japon ; elle renferme un certain nombre de temples, dont le temple de Itsukushima avec sa porte, plantée dans la mer, photo caractéristique du Japon. L'île est en fait une montagne couverte de forêts et est également un parc national. Je me limiterai à la visite des temples et des pagodes le long de la berge. Beaucoup de monde sur l'île, c'est très touristique. De nombreuses boutiques et restaurants dans le village. Belle vue sur le côte découpée. Vers une heure, je reprends le bateau puis le train, mangeant un bol de nouilles au buffet de la gare.

La porte du temple de Itsukushima
La porte du temple de Itsukushima

Dome de la bombe A
Le dôme de la bombe A

Arrivé à Hiroshima, je prends un tramway pour le parc du souvenir, vaste espace où se trouvent différents mémoriaux et bâtiments dédiés à la bombe atomique. La visite du site sera pour moi le moment le plus émouvant du voyage : Déjà, le dôme de la bombe A, immeuble de pierre en ruine qui a été sauvegardé, dernier vestige de la catastrophe atomique. Ensuite, le mémorial, implanté à peu près à l'endroit de l'impact de la bombe.Au moment où j'arrive, un groupe d'enfants japonais se recueille et chante. C'est réellement très émouvant.

 Je visite ensuite le musée, avec son lot d'images terribles, de reconstitutions, de témoignages et d'objets retrouvés. C'est assez terrible à visiter. Je resterai assez longtemps sur le site, méditant à l'horreur de cette bombe. Je repars ensuite en direction de la gare, à pied, afin de découvrir le centre de cette ville nouvelle; il ne restait rien en 1945. Il y a aujourd'hui plus de 1 million d'habitants. La ville, en fait, étant très moderne, a assez peu d'interet. Je reprends donc le Shinkansen pour Kyoto. Fin de soirée à Gion, restaurant, ballade et dernière nuit dans ma petite auberge.

 

Dernière journée consacrée à Osaka

Samedi, départ pour Osaka. Je prend le Shinkansen, moins d'un quart d'heure. Puis un train de banlieue pour rejoindre la gare centrale d'Osaka. Il existe souvent deux gares, la gare du shinkensen et celle des trains normaux. Je pars à la recherche ensuite de mon hôtel, reservé depuis Kyoto. Je peine à le trouver. Je me perds dans les rues et confonds les directions. J'aurai d'ailleurs beaucoup de mal à me repérer dans cette ville tout au long de la journée. Chambre minuscule, mais correcte, hôtel vieillot mais propre, de représentants et d'employés. Une salle de bain commune au sous sol, bien sûr ! Je pars ensuite à la découverte d'Osaka. Autant le dire tout de suite, cette ville ne me laissera pas un souvenir formidable. Il s'agit d'une ville moderne, très tournée vers le commerce, sans beaucoup de charme. Je vais beaucoup marcher, d'abord pour me rendre au musée des céramiques orientales,  qui est malheureusement fermé pour restauration.

Je me dirige ensuite vers le quartier de Namba, qui est le centre d'Osaka. Ce quartier de magasins, de restaurants, de lieux de distraction est bruyant, palpitant, mais ne ressemble pas à grand chose. Longues galeries commerciales couvertes, profusion de marchandises, c'est l'image que je retiens de cette ville. Je me rends dans l'après-midi au château d'Osaka, dans un parc, surplombant la ville sur une coline. Le château est une reconstitution datant des années 30. Belle vue depuis son sommet sur la ville, beaucoup de tours à l'horizon. Pour la soirée, je suis de nouveau dans le quartier de la gare, pas trés loin de mon hôtel, où se trouve un nombre considérable de galeries couvertes avec des restaurants, des pachinkos, etc... Foule, néons, bruit, l'activité est intense. Je profite de cette dernière soirée pour observer les Japonais dans leur façon d'être, de se divertir.

Dimanche, départ imminent. Je rejoins le matin l'aéroport de Kansaï par le train. L'aéroport est construit sur une île artificielle, au large d'Osaka. Il est bien entendu ultra-moderne. Tout ce passe bien pour l'embarquement du 747 de la KLM pour Amsterdam. Trois heures d'escale avant l'avion pour Paris.

Fin de mon périple au Japon.

mu.gif (2590 octets)

Retour