Fin août 1999 ; décès de Georges Gérard.

Décès de mon meilleur ami, Georges Gérard, dans sa  89ème année. Professeur, écrivain, critique d'art, penseur, il fut mon maître intellectuel depuis notre rencontre sur les banquettes de la brasserie l'Excelsior à Nancy, en 1982. Après 1986 et mon départ pour Paris, une longue relation épistolaire jamais démentie, et quelques heureuses retrouvailles, jusqu'à ce jour d'août  99.
Un homme d'une connaissance, d'une mémoire, d'une curiosité hors du commun. A l'histoire bouleversante et bouleversée. Relation de Breton et des surréalistes, de Picasso et de tant d'autres, il fut Témoin de tout ce qui fit l'art en France et même ailleurs, pour une grande partie de ce siècle.

Articles paru dans l'Est Républicain quelques jours après sa mort.

 

Synopsis de son livre "L'abeille noire", paru aux éditions GMT (1998) :

"nous libérer de tout ce qui nous a conditionné, c'est le sens même de notre existence", me jeta "l'Abeille Noire", Alice Paalen-Rahon. Ce surnom lui fut donné par Paul Eluard dans son dictionnaire du surréalisme.

Un défi ! 27 ans. Je ne m'étais jamais arrêté sur cette évidence capitale. Je partageais alors avec Alice, flambante de beauté, se distinguant par un anticonformisme total, une passion charnelle doublée d'un amour fou et partagé.

Sur ces incitations de mon amie, j'entrepris, peu à peu ma déconstruction ; partant: ma révolution intérieure.

Des événements fatidiques nous séparèrent et l'Abeille noire embarqua au delà des océans...

Éloignement, durée, sentiment d'abandon, désarroi, solitude. Désormais, j'allai sans jalon, repère, avis éclairé, sur la voix périlleuse de ma révolution. Bientôt ne tardèrent pas : laisser-aller, résignation à la fatalité, dérives multiples, déloyauté ; puis dépendance totale à l'alcool ; et cela jusqu'au paroxysme de l'angoisse fondamentale.

Comment après des années calamiteuses trouver un chemin de traverse vers une véritable et une nouvelle libération ?

Fais Gaffe ! Ce récit vécu empreint de larmes, de sang, de sperme, est un cri. Âmes sensibles, esprits diablement impressionnables : s'abstenir !