Iran : Ispahan

 

Vendredi 13 avril 2001 : Yadz et route pour Ispahan

On m’apporte le petit déjeuner dans ma chambre, je n’avais pas effectivement remarqué de salle de restaurant dans cet hôtel. A 8h30, nous quittons l’hôtel pour les faubourgs de Yadz, et plus exactement les tours du silence, propres aux Zoroastriens. Ce sont des petits pitons rocheux, où ils exposaient leurs morts, qui étaient dévorés par des oiseaux charognards (ce n’est pas très gai…). En effet, dans cette religion, on ne peut pas enterrer les morts, ni les brûler, afin de ne pas polluer les éléments. Cette pratique n’existe plus depuis 1978, les morts étant maintenant enterrés dans des caveaux en béton, matière inerte. 

Les tours du silence

On retrouve bien cette pratique à Bombay, en Inde. Deux petites collines à escalader ici, il y a évidemment en haut et autour quelques restes de construction. L’occasion d’avoir une magnifique vue sur la ville et les montagnes environnantes. J’observe le ballet des bus touristiques qui commencent à arriver sur le site. Beaucoup de personnes âgées d’ailleurs qui renoncent à escalader ces pitons tout de même bien pentus.

Après une heure de visite, nous devons prendre la route d’Ispahan. Je demande cependant à Medhi de retourner vers la vieille ville de Yadz car je pense tout de même avoir manquer un peu une visite plus en profondeur de la vieille ville. Il me laisse donc sur une artère et m’attend là, pendant que je pars me balader dans les petites ruelles de la ville. Nous sommes vendredi, c’est donc jour de congé et il y a très peu de monde dans les rues. Cette petite visite se révèle extrêmement intéressante, car me permet de mieux appréhender l’habitat traditionnel. On retrouve bien des rues très étroites avec des murs sans fenêtre, uniquement des portails ; la vie se trouvant à l’intérieur. Je découvre une grande maison en ruine, qui me permet de voir la cour autour de laquelle s’organisait la vie, les tours du vents, et des couloirs et des pièces en dessous du sol ; le tout, je pense, pour bénéficier au mieux de la fraîcheur : Yadz est une ville excessivement chaude en été. 

Dans l’ensemble, beaucoup de maisons sont en mauvais état, ruinées et abandonnées. Mais, visiblement, les quartiers sont sauvegardés ; on ne démolit pas pour reconstruire du moderne et on restaure plutôt. J’ai plaisir à circuler dans ces petites venelles, rencontrant de-ci de-là un adulte que je salue ou des enfants, qui me suivent en riant. Je fais tout de même attention de ne pas me perdre, car même si j’ai un assez bon sens de l’orientation, les multiples bifurcations ne me laissent comme repère que la position du soleil, ce qui est un peu juste pour retrouver la voiture de Medhi…

Vers 11h00, nous quittons Yadz pour Ispahan, à environ 300 kilomètres. Sur la route, empruntée par de nombreux camions, toujours des caravansérails. Dès que nous quittons les villes, on retrouve ce paysage de désert et de montagnes, caractéristique du plateau central iranien. Nous stoppons dans une petite ville, à mi-chemin, appelée Nâim. Elle est connue pour sa mosquée du vendredi, ancienne et bien conservée. 

Malheureusement, c’est justement vendredi et il ne serait peut-être pas tout à fait prudent d’y entrer alors que le prêche a justement lieu. Je reste donc à l’extérieur pour la photo. Je visite tout de même un peu le village, découvrant un habitat de terre et de torchis, proche de celui de la vieille ville de Yadz, tout en me faisant accompagné par un enfant très fier que je le prenne en photo.

Le village de Nâin

Le petit restaurant où voulait m’emmener Medhi est malheureusement fermé, nous nous contenterons donc uniquement de pain et de graines de tournesol comme repas dans la voiture (quel festin !).

Nous arrivons à Ispahan vers 15h00. On voit tout de suite par l’étendue des faubourgs et la circulation qu’il s’agit d’une ville beaucoup plus importante. Nous nous installons à l’hôtel Piroozi, il s’agit cette fois-ci d’un véritable hôtel trois étoiles, avec un confort assez international. J’ai une très belle chambre double pour moi tout seul. Je donne congé à Medhi et décide de me reposer une heure, puis je pars pour ma première découverte de la ville. J’emprunte donc la grande artère Chahâr bâgh , sur laquelle se trouve l’hôtel, vers le sud et la rivière Zâyandeh, qui traverse la ville. 

Beaucoup de circulation et de monde sur cette grande artère. L’activité bat son plein, tout le monde se promène en famille, fait des achats. L’ambiance est très bon enfant et agréable, sous un soleil doux de fin d’après midi. On peut voir beaucoup de magasins et de boutiques de restauration, de glaces, dont les iraniens semblent très friands. Là encore, on ne se croirait pas en Iran, seul les femmes en tchador le rappelle. J’atteins finalement le grand pont aux trente trois arches, où il y a vraiment une foule compacte. Beaucoup de familles sont installées sur les pelouses des rives, et pique-niquent. Les enfants jouent, les parents discutent. 

Je traverse le pont avec l’intention de me rendre dans le quartier arménien de Djolfâ. Après avoir traverser le parc public qui longe la rivière, dont je constate qu’elle est complètement à sec, ce qui est assez grave sans doute en avril, je m’engage donc dans un quartier beaucoup plus calme mais qui semble être aussi beaucoup plus résidentiel et plus riche. 

La communauté arménienne est importante en Iran et particulièrement à Ispahan. Elle s’est installée dès le 17ème siècle et a connu son apogée assez rapidement. Ensuite, après un temps de persécutions, la communauté a perdu une partie de son pouvoir commercial mais reste tout de même active. Je marche beaucoup pour trouver la cathédrale Saint sauveur, monument le plus important dans cette ville. Elle est malheureusement fermée. J’arrive cependant à rentrer dans le petit patio de l’église Bethléem, calme et vide, surprenant au passage deux jeunes filles en tchador priant dans une petite chapelle, image assez intéressante.

Je repars en sens inverse vers le pont, où je m’arrête pour prendre un thé, dans une des nombreuses maisons du thé installées sous les arches du pont, où les gens boivent et fument le narghilé. Retour vers l’hôtel, profitant de la foule et de l’activité. Je rencontre évidemment ici plus couramment des occidentaux, cette ville étant sans doute la ville d’Iran la plus visitée. Je remonte vers le nord de l’avenue pour trouver un restaurant cité par mon guide Lonely Planet. En sous-sol, comme souvent, mais une salle très propre, où je fais un excellent repas pour à peine 30.000 rials. Il est 20h00 et donc l’heure pour moi de partir vers la place royale, toute proche de l’avenue Chahâr bâgh, et joyau d’Ispahan. J’ai lu qu’elle était éclairée la nuit et j’aime découvrir ce type d’endroit dans ces conditions. J’ai le souvenir de la découverte de la Place Rouge à Moscou dans la nuit, qui fut un merveilleux moment. 

Et je ne vais pas être déçu : j’arrive sur une place véritablement gigantesque (plus de 500 m de long sur 160 m de large). Toute la place est entourée d’une façade à deux niveaux, en arcade pour le rez de chaussée. Juste une petite partie est réservée aux voitures, le reste étant piétonnier. De chaque côté de la place, un monument différent : au fond, le plus imposant, la mosquée de l’Imam, avec son Eivan à deux minarets et son imposante coupole ; à gauche, la mosquée Lotfollâh ; à droite, le palais Ali Qâpu, et sur le dernier côté, le portail du bazar. Tous ces bâtiments sont bien mis en valeur par un éclairage discret. 

La place royale

Je reste admiratif devant un tel ensemble, même s’il on pourrait reprocher à la place d’être peut-être trop grande par  rapport à la masse des monuments. Je me dirige donc en premier vers la mosquée de l’Imam, qui est ouverte au public à cette heure. Je m’introduis dans la cour intérieure et découvre la magnificence des volumes qui se dessinent dans la semi obscurité de la nuit étoilée. Je devine comme une dentelle sombre l’ensemble des faïences décoratives qui recouvrent les murs. Il n’y a presque personne et je savoure ce moment privilégié et calme. Je ressors de la mosquée et marche de l’autre côté de la place, vers le bazar. 

Alors que je me suis arrêté devant l’entrée de la mosquée Lotfollâh, je suis accosté par trois jeunes adultes iraniens, qui me demandent rapidement si je veux bien discuter avec eux. J’accepte, bien évidemment et nous marchons donc ensemble. Après les questions d’usage sur mon origine, le but de mon voyage, mon parcours, ils m’invitent à venir partager avec eux un thé, à la maison du thé qui se trouve dans le portail du bazar. Nous nous installons à la terrasse, qui permet de jouir d’une magnifique vue sur l’ensemble de la place. Nous entamons donc rapidement une conversation plus fouillée sur la situation politique, économique et sociale de leur pays. Je suis alors très surpris de la liberté de ton dont ils usent. Ils parlent sans discrétion, dans cet endroit très fréquenté, de leur pays, de leurs attentes, de leurs frustrations. Bien sûr, je reste personnellement assez réservé sur mes paroles, n’ayant de toute manière aucun jugement à porter sur un pays que je connaît encore si peu. 

De leur très intelligente conversation, je retiens cependant une caractéristique commune à toutes mes rencontres en Iran ; le désir de s’expatrier pour jouir d’une liberté plus grande et d’une situation plus aisée. Les jeunes Iraniens aspirent à l’occident ; partir pour l’Europe, l’Amérique, l’Asie, quitte à y faire n’importe quoi. Hormis les difficultés administratives, j’essaie tout de même de leur expliquer que l’occident n’est pas toujours l’eldorado, et que s’ils veulent s’y faire une place, cela ne peut pas être sans une sérieuse compétence à vendre. Mais mes paroles sont sans doute bien futiles par rapport aux  aspirations de ses trois jeunes ingénieurs. Nous restâmes deux heures ensembles, et ce fut un moment vraiment agréable et tellement instructif pour moi. Je rentrai donc à l’hôtel très heureux de cette soirée réussie, où j’ai découvert la merveille d’Ispahan et où j’ai complété notablement ma culture sur la société iranienne contemporaine.

 

Samedi 14 avril 2001 : Ispahan

Lever 8h30, puis petit déjeuner. L’hôtel a pourtant une certaine classe, mais le buffet du petit déjeuner n’est pas formidable. Les plats du buffet sont vides, il n’y a plus de thé, les employés ne s’agitent pas beaucoup pour réapprovisionner, je suis même obligé de demander du pain… Je vais commencer ma visite d’Ispahan par la mosquée du vendredi.

Mais avant, une toute petite page d’histoire sur cette ville : celle-ci est assez ancienne ; plus de deux millénaires, mais son urbanisation date du début de l’époque islamique. Du 10ème au 16ème siècle, la ville s’étend et des monuments importants sont déjà bâtis, la mosquée du vendredi notamment. Mais c’est à la fin du 16ème siècle que Ispahan devient « la moitié du monde », sous le règne de Shah Abbâs, qui en fait sa capitale. C’est à lui que l’on doit la place royale. C’est à cette période que les arméniens s’installent, que les occidentaux (anglais et hollandais) y installent des représentations diplomatiques et commerciales avec la Compagnie des Indes. La ville va rayonner pendant un siècle, jusqu’à l’invasion afghane au début du 18ème siècle. Cela sera alors la ruine et un long déclin. Les monuments s’abîment fortement. La ville va retrouver son renouveau au 20ème siècle, et on peut penser que le retour du tourisme en ce début de 21ème siècle va favoriser l’entretien des monuments.

Je pars donc vers la mosquée en empruntant les grandes artères et retrouve tout à fait par hasard Medhi, qui se rendait lui aussi à la mosquée pour y retrouver un collègue chauffeur. Nous terminons donc le chemin ensemble. 

La mosquée du vendredi est donc assez ancienne et remonterait au 9ème siècle. C’est un magnifique bâtiment, avec quatre eivân autour d’une cour carrée. La décoration en faïence est riche. Autour de la cour, de nombreuses salles voûtées, de différentes époques. A voir, les très beaux Mihrab sculptés. Je reste donc un long moment dans cette mosquée, que je visite d’abord avec Medhi puis seul.

La mosquée du vendredi

Je pars ensuite à la recherche, toujours dans le même quartier d’une autre mosquée, celle de babâ Qâsem, mais celle-ci semble fermée pour travaux. Je reviens donc sur mes pas et repars vers le centre de la ville, cette fois-ci en empruntant les ruelles voûtées du bazar. Je découvre alors ce qui doit être le plus beau bazar d’Iran. Je me laisse guider par mon instinct dans ce fabuleux dédale, avec toute l’animation d’un marché oriental. Comme d’habitude dans ces marchés, les marchands sont regroupés par catégorie : vaisselle, bijoux, légumes, etc… Je termine par les petits étalages des vendeurs de souvenir, prêt de la porte du bazar, qui se trouve sur la place royale, pour me faire une petite idée de ce que je vais bien pouvoir acheter.

La mosquée de l'Imam sur la place royale

Me voici donc de nouveau sur la place, cette fois-ci pour une visite plus détaillée des monuments : je commence donc par la mosquée de Lotfollâh, sur la partie est de la place. Elle est déjà remarquable par sa coupole, couverte de faïences représentant des fleurs, aux couleurs noires et bleues, sur un fond rosé. Cette mosquée n’a ni minaret, ni cour intérieure avec eivan. Juste un couloir qui mène à la salle de prière sous le dôme. 

Le couloir est coudé, c’est à dire que la salle est désaxée par rapport au portail . A l’intérieur, c’est un véritable écrin de faïences bleues et jaunes, aux multiples arabesques. Les surfaces sont impressionnantes. C’est somptueux. Je décide ensuite de visiter le palais Ali Qâpu, qui se trouve juste en face, je me réserve la mosquée de l’Imam pour la fin d’après midi.

 

La mosquée Lotfollâh

Le palais Ali Qâpu

Ce palais était à l’époque de Shah Abbas, l’entrée aux palais royaux qui se trouvaient en arrière (et qui n’existent plus). Il comporte au total six étages, avec une grande terrasse couverte qui donne sur la place. La visite est très intéressante, car on peut y voir de belles fresques et des plafonds en bois sculptés. Je retourne sur la place et m’assois ; il ne faut pas longtemps pour que quelqu’un vienne à moi ; il s’agit d’une très jolie jeune femme, en tchador bien sûr, mais les cheveux tout de même assez dégagés et laissant apparaître une tenue occidentale. 

Elle commence à me poser les questions habituelles et nous engageons bien la conversation. Quelques minutes après, un homme arrive. Je rirais de leur échange de regards, si je ne trouvais pas cela tout de même bien triste. Chez elle, le regard noir de mécontentement d’être dérangée ; chez lui, le regard de reproche de s’adresser à un homme étranger. L’homme parle anglais et entame la conversation également, poliment, mais le charme est rompu. Au bout de quelques minutes, la jeune femme, qui s’était mise en arrière plan, me salue gentiment et part pour son travail. Je refuse l’invitation de l’homme à se rendre à je ne sais quel endroit qu’il me propose de visiter et prend congé de lui.

Je pars déjeuner sur l’avenue Chahâr Bâgh dans une petite pizzeria (toujours délicieuses, les pizzas) et vais me reposer une heure ou deux à l’hôtel. A 16h00, je vais visiter le Chehel Sotun, ou pavillon des quarante colonnes, qui se trouve entre l’avenue et la place royale. Il date du milieu de 17ème siècle. C’est un des rares palais d’Ispahan à avoir subsister. Un beau pavillon, dans un grand parc, avec un classique bassin devant la terrasse. Le plus intéressant est la décoration intérieure, avec de très grandes fresques de scènes de batailles et de la vie de la dynastie safavide. Ce bâtiment est en fait le musée d’Ispahan. Encore une autre discussion dans le parc avec une jeune femme, cette fois-ci une iranienne, visiblement aisée, qui a beaucoup vécu à l’étranger et qui semble parler au moins quatre langues. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle me fais un bref récapitulatif de l’histoire récente de l’Iran, des ses regrets du temps du Châh ; étonnant.

Enfin, l’heure de la visite de la mosquée de l’Imam est arrivée. Je débourse encore 30.000 rials ; je n’arrête pas de sortir de l’argent puisque l’on doit acquitter un droit d’entrée non négligeable pour chaque monument. 

Après le portail d’entrée, on arrive dans une classique cour, avec quatre eivâns à chaque point cardinal. La mosquée est légèrement désaxée par rapport au portail, pour une question d’orientation par rapport à la Mecque. Je ne saurais trouver les superlatifs pour décrire cet ensemble : somptueux, magnifique… Toute la décoration n’est que fleurs, arabesques ; un écrin de faïence, à l’échelle d’une cathédrale. Les teintes dominantes sont le bleu et le jaune, avec des touches vertes et marrons. Je vais rester dans la mosquée une bonne heure, profitant du peu de visiteurs, m’arrêtant sur chaque panneau de faïence, admirant chaque nouvelle perspective des volumes, photographiant beaucoup de détails. Sur les côtés de la salle du Mehrab, deux petites cours, les madresseh, avec tout autour, les cellules des étudiants. La mosquée de l’Imam est un bijou du patrimoine de l’humanité ; elle vaut à elle seule le voyage en Iran.

Détails de la mosquée de l'Imam

Je termine ma journée de visite par un retour au bazar, me faisant alpaguer plusieurs fois sur la place par quelques gamins. Au bazar, j’achète dans une ou deux boutiques quelques petits souvenirs (boîtes en marqueterie). Le gros des achats sera pour demain. Il est 19h00 lorsque je retourne à l’hôtel. Je dîne dans un restaurant en sous-sol, juste à côté : il était fermé la veille. Ici aussi, repas de bonne qualité pour un prix extrêmement honnête (20.000 rials). 

La nuit est tombée et je repars vers l’avenue Chahâr Bâgh, pour profiter de l’activité nocturne et commerciale. Intercepté de multiples fois par de nombreux jeunes (qui me demandent mon adresse, mon téléphone – cela devient un peu lourd…), je retourne vers la place royale et la maison du thé. Je n’ai pas à attendre 30 secondes avant d’être invité à la table de trois jeunes hommes. Ils sont professeurs, et surprise, apprennent le Français. Depuis peu de temps, ils savent déjà beaucoup du rudiments de la langue. Conversation très sympathique, je retrouve les mêmes thèmes ; partir, avoir un autre avenir. Lorsque j’apprends à l’un d’eux que je suis allé en Corée du Sud, il me demande de nombreux renseignements, car il souhaite y partir. Je lui explique, qu’en temps que touriste, j’ai beaucoup aimé ce pays, mais y vivre est sans doute une autre histoire. Nous nous donnons rendez-vous pour le lendemain soir, au même endroit. Je rentre à l’hôtel, encore assez tard, et heureux de cette magnifique journée. Ispahan est une merveille et je suis vraiment satisfait de toutes mes rencontres.

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